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Carnet Kiwi
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13 mars 2007

Mythologie


Mes filles (*) croient dur comme fer que .. Il y a longtemps, bien longtemps (mais pas dans une galaxie lointaine ...)

351px_WahineTaneLe Ciel Père, Ranginui, et la Terre Mère, Papatuanuku, vivaient dans une si intense étreinte que le moindre rayon de lumière ne pouvait les séparer. Ils avaient beaucoup d'enfants qui passaient leur temps coincés entre leurs parents, sans la moindre chance de voir la lumière.

Les enfants grandirent et commencèrent à imaginer comment ce serait de vivre dans la lumière. Après moultes délibérations, ils décidèrent de séparer leurs parents. Faire en sorte que Rangi s'éloigne et vive en dessus d'eux, alors que Papa resterait pour les nourrir.

Rongo, le dieu de la nourriture cultivée commenca à les pousser le premier, puis le dieu des mers, Tangaroa et son frère Haumia-tiketike, joignirent leurs efforts. Ils ne parvinrent pas de séparer leurs parents, jusqu'à ce que Tane, le dieu des forêts, se mit à pousser et pousser, et pousser. Il se coucha sur le dos et utilisa ses pieds pour repousser son Père, jusqu'à ce que, avec des cris de désarroi, Ranginui et Papatanuku se retrouvèrent séparés.

Cet ainsi que les enfants du Ciel et de la Terre eurent enfin de l'espace pour bouger et virent la lumière pour la première fois.

Mais Tawhirimatea, le dieu des vents, qui n'avait pas été d'accord avec la séparation, ne supporte pas les cris de ses parents, ni les larmes du Ciel Père et voue une éternelle guerre à ses frères. Désormais, ils devront compter avec sa colère. Il vole rejoindre Rangi et il répand ses propres enfants, les vents, vers les quatre points cardinaux. Les frères sont en guerre désormais et, au fil de cette guerre, ils se fâchent les uns avec les autres. Cette guerre profite à Tumataeunga, ou Tu, l'Humanité ou l'Homme, qui mange les enfants des uns, attrape les enfants des autres, utilise les enfants d'un troisième. Le seul que Tu ne peut pas vaincre c'est Tawhirimaea, dont les tempêtes et les ouragans attaquent toujours les enfants de Tu.

Tane, le dieu des forêts, qui avait jadis suggéré la séparation de ses parents, alors que d'autres frères avaient proposé de les tuer purement et simplement, trouve les étoiles et les offre à son père, le Ciel, pour le décorer. Rangi est enfin beau et Papa peut le contempler jour et nuit, mais ils pleurent toujours leur séparation.

Quand Rangi pleure, la pluie tombe pour montrer à la Terre Mère son amour; et parfois la Terre, Papa, commence à s'agiter et à bouger, essayant en vain de rejoindre Ranginui. Les brumes du matin, s'élevant des forêts, sont les soupirs de Papatuanuku, qui, loin du Père Ciel, continue de nourrir l'Humanité.





(*) Si l'histoire moderne du pays a moins de 250 ans et si les enfants finissent par passer leur bac (ou ce que tient ici place de baccalauréat) sur des sujets comme l'Angleterre des Tudors, la tradition Maori, est, au contraire, d'une immense richesse. A l'école, on raconte parfois aux enfants des légendes maori. Il y a quelques mois, leur sujet des sciences de la nature avait été, pour tout un trimestre, l'eau. Et dans ce contexte, les filles ont appris cette légendes de la création (et des phénomènes météorologiques). Je vous raconterai une autre fois ce qu'elles ont compris.

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Commentaires
L
quel bonheur que de voir les cultures se mélanger ! C'est tellement enrichissant pour tous !
Carnet Kiwi
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